Enfin de retour? [PV Tristan]

-Seigneur Ryn, le seigneur Tristan ne devrait pas tarder à rentrer.
-Hin hin.

C'est tout ce que je fis, montrant mon GRAND intérêt pour cette nouvelle. D'ailleurs, je n'avais même pas pris la peine de lever mes yeux de mon livre. Le serviteur partit très vite, voyant que je n'allais pas lui accorder mon attention. Au départ, peu être avait-il pensé avoir un peu de valeur car il était un serviteur de la déesse de la beauté. Mais, par mon comportement, je leur avais fait bien comprendre, à lui et aux autres, la différence entre moi, chevalier de diamant, donc beau, et intelligent de surcroit, et eux, simples humains pathétiques et médiocres. Mon attitude les avait surement choqué, au départ, mais ils s'y étaient fait, comme tout le monde.

J'étais complétement affalé dans mon fauteuil, mon dos sur un accoudoir et mes jambes sur l'autre, un livre à la main. La déesse Aphrodite possédait des ouvrages d'une rareté impressionnante et qui avait réussi à réveiller mon intérêt. Je passais donc mon temps à lire, attendant les ordres de ma déesse, qui ne venaient pas. Mais bon, d'un certain côté, moi, ça m'allais, du moment qu'on me foutait la paix.

Me sortant un peu de ma lecture, sans me faire tourner des yeux, un bruit de pas se rapprocha et fini par rentrer dans la pièce. Je continuais de lire en disant:

-Enfin de retour, Tristan?

Le combat contre le berserker avait été bien plus intense que je ne l'avais pensé... Bien sûre, je n'y avait pas été à fond, car je ne voulait que le titiller un peu, mais sa puissance m'avait prise au dépourvue... A tel point d'ailleurs qu'il m'avait fallut près d'une journée pour reprendre conscience, et presque une semaine encore de repos pour pouvoir revenir au Palais de Cristal.
Quant à mon armure, elle était encore abîmée suite au combat contre le guerrier d'Arès.

Bref, grâce à cette expérience, j'avais vaincu mon ennui. Cependant, j'étais en colère. D'abord parce que mes vêtements étaient en lambeaux et tâchés de sang et de boue. Ensuite parce que mon armure présentait encore des fissures, avilissant ma protection.

C'est peut être pour cette raison que lorsque l'un de nos laquais était venu me demander comment s'était passé ma sortie, il agonisa soudain sur le sol, se tordant dans une muette et insupportable douleur due à l'une de mes illusions -à moins que ce ne soit juste l'une de mes fantaisie...-. Curieusement, les autres serviteurs du Palais de Cristal avaient pris aussitôt la poudre d'escampette, à l'exception de l'un d'entre eux qui mouillait ses chausses en tremblant des genoux et des dents.

Amusé, j'avançais alors d'un pas mesuré vers ma proie, la fixant du regard tel un serpent devant sa victime, tandis que celle ci se ratatinait. Puis, avec une infinie lenteur, je m'accroupissais devant lui, avant de lui sourire sadiquement, tout en lui demandant d'une voix condescendante:

_"Vous n'allez pas bien? Quelqu'un vous infligerait il des sévices?"

C'est alors qu'à ma grande surprise, le larbin, hocha la tête d'un air apeuré, avant de répondre d'une toute petite voix tremblante:

_"Me... Messire... Un... Un... Un nou... Nouveau gue... Guerrier d'A... d'Aphrodite... Vi... Vient d'a... d'arriver..."

Soudain, mes pensées furent balayées, tandis que ma proie s'effondrait à son tour. Ainsi, Aphrodite soit louée, un nouveau frère d'arme était arrivé.

Faisant appel à mon cosmos, je donnais alors à mon apparence celle que j'avais avant mon combat, avant de pénétrer dans le salon.

-"Enfin de retour, Tristan?"

Surpris, je haussais les sourcils, avant de m'incliner élégamment, bien qu'agacé que cette personne en sache plus sur moi que l'inverse. Puis, je répondis d'une voix gracieuse et veloutée:

_"Bien le bonjour. Je suis effectivement de retour... Mais... Qui êtes vous?"

Ah oui, c'est vrai, j'avais oublié que certaines personnes ne me connaissaient pas. J'avais pas l'habitude. Faut dire aussi que j'avais l'habitude que les rares personnes que je voyais me connaissait. Alors quand un nouvel ignorant paraissait devant moi... disons que ça n'arrive pas souvent. Enfin bref. Ce type, bien que je savais qu'il m'était inférieur niveau intelligence, peut-être même physiquement (vantard moi? Jamaaaaaaiiiis), il était quand même mon égal niveau chevalier. Le seul, heureusement. Donc, pour lui montrer que je le reconnaissais un peu en tant que tel, je fermais mon livre, puis me rassis correctement pour le voir. Bon, côté physique, je retire ce que j'ai dit, il m'égalait. Je ne pouvais pas attendre autre chose d'un chevalier d'Aphrodite. Je passais quelques minutes à le détailler scrupuleusement. Sa beauté était gâché par des traces de boues et de sang. Son armure était fissuré à plusieurs endroits. Il venait de se battre. Peut-être avait-il perdu. Bah, c'est pas comme si j'en avais quelques choses à faire.

-Je suis Ryn, chevalier de Diamant, comme toi, porteur de l'armure de Phaéton.

Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire, point. Pour lui montrer que je n'avais plus rien à lui dire, je rouvris mon livre et me remis à lire.

[hrp: désolé pour le retard]

Mon nouveau compagnon d'arme approchait ma perfection physique (l'est comme qui dirait aussi un peu narcissique le gars Tristan ><), ce qui n'était pas une mince affaire (un peu orgueilleux aussi, non? ><). Mais, parce que je le valait bien (Loréal, sors de mon corps!!!), il m'adressa un regard scrutateur, avant de se présenter.

Alors, avec une attitude non feinte, il replongea dans son bouquin. Sans me regarder plus que ça, ni même m'adresser une louange... A moi!!! Non mais, et le respect des anciens, alors!!!
Bref, son indifférence m'agaçait. Aussi, avec un sourire prédateur, je pris place dans le fauteuil qui lui faisait face, avant de le fixer avec mépris.... Voyons à quel point il saurait supporter tel regard...

[Hrp: no soucy, comme je te l'ai dit, l'IRL prime^^]

Je continuais à lire tandis que Tristan s'installait sur un fauteuil à côté. Je ne lui prêtais plus attention, ne sachant ce qu'il faisait que grâce au bruit. Pendant quelques minutes, je l'ignorais totalement. Finalement, sentant son regard sur moi, je baissais mon bouquin pour le voir me regarder avec mépris. A tient. Il voulait donc jouer au jeu de celui qui méprise le plus l'autre et qui ne détourne pas le regard. D'accord. Il allait pouvoir voir que j'étais très fort à ce jeu là.

Je lui lançais donc un regard glacé, m'étant tout mon mépris et mon indifférence vis à vis de lui dedans. Mon beau visage était totalement impassible, comme d'habitude. Je ne bougeais plus, ne clignant même pas des yeux. On allait voir qui tiendrait le plus longtemps.

[hrp: désolé pour ce si long retard. Voici enfin ma réponse]